À un jet de pierre du Grand Palais, un immeuble haussmannien que rien ne signale de l’extérieur. Sous le porche, un monsieur très aimable vérifie que votre nom figure sur la liste des « invités » avant de vous laisser monter. Au troisième étage, la porte s’ouvre sur un élégant appartement parisien. C’est là que Nadia Candet étrenne cette semaine la sixième édition de son Private Choice.
Dès l’entrée, une équipe de médiateurs, jeunes diplômés de l’École du Louvre, vous accueille et propose de vous accompagner dans votre visite pour vous donner toutes les informations que vous voudriez connaître sur les œuvres rassemblées dans l’appartement.
Mêlant objets et mobilier design ou vintage avec des œuvres d’art contemporain, le décor a toutes les apparences d’une demeure de collectionneurs privés. L’hôtesse des lieux et conceptrice de l’évènement vous reçoit autour d’un buffet dans la salle à manger, vous invitant à vous promener à votre guise dans toutes les pièces.
Nul besoin de demander, en chuchotant, le prix des œuvres, tout est repris dans la brochure distribuée à l’entrée, détaillant les photos de chaque pièce et l’identification de tous les objets qui y figurent. Il y en a pour toutes les bourses, les prix démarrant à moins de 100 € (75 € pour une broche de My Bob ou 90 € pour les ludiques mégots de cigarette surdimensionnés en céramique d’Alexandre & Florentine Lamarche-Ovize) et grimpant jusqu’à 26.000 € (pour une coiffeuse éditée à huit exemplaires conçue par les designers du Studio MVW).
Cette sixième édition a pour thème « le reflet » – non seulement celui que nous renvoient les nombreux miroirs accrochés sur les murs, mais aussi celui de notre époque qui s’incarne dans le travail des artistes présentés ici.
On retiendra plus particulièrement les sculptures de Boris Chouvellon évoquant avec finesse les dérives contemporaines, les œuvres de la série Tierra del Fuego d’Angelika Markul documentant la fonte des glaciers à l’extrême-sud de l’Amérique latine et la disparition des populations amérindiennes qui y vivaient, les œuvres énigmatiques et pleines de poésie d’Edgar Sarin, le travail complexe et sensible de Jeanne Susplugas sur la dépendance aux médicaments, et les belles compositions en papier déchiré de Sophie Whetnall.
Private Choice
Avenue Franklin D. Roosevelt, 75008 Paris
Visite sur invitation uniquement, après inscription sur le site www.privatechoice.fr
Jusqu’au dimanche 21 octobre 2018